J’ai récupéré des objets existants afin de pouvoir les assembler et comprendre quelle forme ou matière induit une interprétation, par affordance, qui permet d’obtenir un mouvement du corps. La composition d’objets entre eux augmentent les possibilités de mouvements : l’objet prend vie, prend sens quand on l’utilise. Je me suis inspirée du readymade en produisant des sortes de chimères. Puis, je me suis intéressée à la chaise, un objet que je pouvais aisément cumuler et modifier.
La notion de pesanteur – et comment cela pouvait influencer le déploiement des ajouts que j’imaginais – fait partie intégrante de mon projet avec cette idée de m’éloigner des objets déjà construits, qui répondent à des besoins précis. J’ai pensé à expérimenter des principes structurels afin d’augmenter les capacités premières de cet objet que nous utilisons tous les jours, en travaillant sur des principes de mouvement, de chute, jouer sur l’équilibre, le déséquilibre et le dépassement du point d’équilibre par glissement.
Comment ajouter à un objet déjà construit, qui répond à des besoins précis, du mouvement et de la surprise dès que nous entrons en contact avec lui ? On sait comment utiliser une assise et ici, à la rencontre de l’objet, on redécouvre cet objet du quotidien. On se demande comment le pratiquer… et quel mouvement, rapide ou lent il va produire, en somme comment il fonctionne. »






