Rares sont les problèmes qui s’envolent d’eux-mêmes pour ne plus revenir Agathe Steiner, Object & Spatial Design, 2024

master 2 student. Projet de diplôme, Fabien Cagani

« Ce projet prend comme origine un travail de récolte au sein de l’espace urbain. À la fois visuelle, sonore et matérielle, cette récolte m’a permis de comprendre qu’une typologie d’espaces m’intéressaient particulièrement, les espaces verts. On y retrouve une grande diversité de sons et d’images. Dans ces espaces de Reims, les sons artificiels viennent parfois prendre le dessus sur ceux naturels. Il est impossible de se couper, visuellement comme phoniquement, de la circulation automobile. C’est pourquoi j’ai choisi de construire avec la matière au cœur de cette absurdité, celle à l’origine de la pollution sonore et visuelle dans ces espaces, l’automobile. J’ai choisi de proposer ce que pourrait être le parc urbain de demain, où le naturel aurait repris le dessus sur l’artificiel.

L’espace dans lequel nous nous trouvons tente, par les constructions et choix de matériaux, de recréer un écosystème par le ré-emploi. L’esthétique des éléments, entre passé et futur, à l’allure macabre mais tout aussi vivant habite maintenant l’espace. Ils cohabitent cette fois avec le végétal sans prendre le dessus. Le silence de ce paysage sonore est presque déstabilisant et on peut entendre par endroit de nouvelles sonorités, naturelles. Il y a comme une régénérescence de plusieurs éléments, qui s’élèvent du sol, de sous la terre, après la catastrophe. Les assemblages, parfois invisibles, viennent créer des connexions et des liens entre chaque élément comme s’ils étaient finalement destinés à être assemblés.

Le designer, ainsi que le reste de la population essaie donc de modifier cette tragique trajectoire, en revalorisant les déchets présents, mais peut-être est-ce déjà trop tard ? »